Max Théon et la philosophie cosmique
Pascal Thémanlys

Premières publications

Déjà des manuscrits transmis par Max Théon avaient circulé dans l'H.B. of L.. Le Maître se décida à sortir de l'anonymat en publiant deux études critiques du spiritisme. On considérait à Tlemcen que le spiritisme était de nature à mettre en danger l'avenir de l'humanité et à en pervertir les éléments les plus précieux, c'est-à-dire les plus sensitifs. Nous citerons quelques extraits du début de sa brochure La doctrine spirite et l'oeuvre d'Allan Kardec, qui éclaire de très importantes notions :

"Notre étude L'origine cosmique, vieux morceau du répertoire des harpes intellectuelles qui sont, hélas, pour la plupart rentrées dans le silence, montre l'homme dans les premiers temps de sa formation, semblable à son Formateur, tel qu'il fut universellement connu des chefs des hiérarchies. A mesure que la vérité devint de plus en plus voilée parce que les hommes capables de la recevoir se firent de plus en plus rares et parce que les descendants de l'homme psycho-intellectuel, à cause de leur origine même, cherchaient à pénétrer tous les secrets et tous les mystères, les traditions et les légendes flottaient autour de la lumière sacrée, comme les nuages et les brouillards autour du soleil. Et ainsi graduellement l'allégorie voila les purs rayons de la science qui était si belle dans sa simplicité. A meure que la Cabbale authentique de l'origine de l'homme et des moindres formations était défigurée ou perdu, la tradition, l'allégorie, les légendes, les mystifications et les mythes, s'accroissaient et se multipliaient, à tel point que cette parole "Ecoutez ô vous les élus, le Seigneur votre Formateur est un seul Dieu" fut étouffée par le fruit des dieux, demi-dieux, héros, et autres représentations symboliques des forces de la nature pour lesquelles leurs adeptes, dont quelques-uns furent assez souvent leurs créateurs, réclamaient l'hommage universel ou partiel, l'obédience ou la vénération.

"Absolument libres, n'appartenant à aucune société, ne désirant pas d'adeptes, indépendants de toute nationalité, de toute croyance, sans préjugés ni parti pris, tout ce que nous écrivons n'a qu'un seul but : la vérité, et qu'un seul objet : la restitution de l'homme psycho-intellectuel. Laissant de côté pour le moment l'étude des traditions, des histoires et des cultes des autres nations, nous nous attacherons à celle qui intéresse particulièrement les nations occidentales, l'hébraïsme. A l'égard de la tradition, de l'histoire et des cultes chaldéens, égyptiens et hébraïques, ce qui reste des sciences psychiques et physiques du passé lointain a été transmis des uns autres verbalement et par conséquent pour tous, c'est une science vraiment occulte. Quant aux anciennes archives depuis l'époque de Salomon, le royal chercheur, psychique, matérialiste, libre, elles devinrent de plus en plus incompréhensibles aux hiérarchies qui seules en avaient l'accès.

"En dehors de cela, les traductions européennes sont absolument imparfaites à cause de connaissance imparfaite des traducteurs à l'égard des langues asiatiques, de leurs lettres et surtout de leur esprit. Ainsi ce qui n'est que la clé d'un mystère, le signe ou le sympoble d'une vérité, est interprété selon l'imagination du traducteur qui ne sait pas, à peu d'exception près, et ne peut pas savoir, la signification du signe ou du symbole, et se trouve dans la nécessité d'écrire quelque chose pour combler les lacunes qui existeraient dans sa traduction.

"Le commencement du Béréchith contient les tables des matières d'ouvrages variés psycho-cosmiques qui ont péri dans les flammes à Jérusalem. Néanmoins,ce qui reste est d'une valeur inestimable, hors de prix pour le chercheur, car sa vraie compréhension fait retrouver le lien qui existe entre le présent et le passé. Les hommes psycho-intellectuels qui ont la détermination inébranlable d'escalader coûte que coûte les degrés qui conduisent au Temple de la raison, où brûle la lumière éternelle de la vérité, sont unis par la même origine et le même but.

"Originairement, il y avait quatre récits de la formation des degrés de l'état le plus matériel : l'Alifa, l'Arcana, l'Avasha, et l'Adamique."


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