NOTICES BIOGRAPHIQUES
SUR LES POETES TRADUITS

Nathan Alterman (1910-1970)
Né en Pologne, il reçoit une éducation juive. Il s'installe en Palestine peu après 1920 et il est considéré comme un des chefs de file de la poésie hébraïque contemporaine. Ses vers de circonstance, publiés dans la presse quotidienne, ont connu une grande popularité, et il est devenu une sorte de poète national. Alterman a fait paraître plusieurs volumes de poésie. Traducteur talentueux, il est l'auteur des versions hébraïques de grandes oeuvres de la littérature mondiale.

Yaakov Fichman (1881-1958)
Né en Bessarabie, il publie ses premiers poèmes en 1901. Monté en Israël, il y exerce les professions de journaliste, traducteur, critique littéraire et poète. Il est élu membre honoraire de l'Académie hébraïque en 1954.

Léa Goldberg (1911-1970)
Poétesse, critique littéraire et traductrice.
Elle naît à Kovno, où elle étudie la philosophie et les langues sémitiques, d'abord à l'université de Kovno, puis à Berlin et à Bonn.
A la fin de ses études, elle retourne en Lithuanie où elle enseigne la littérature au Gymnasia Ivrith (lycée hébraïque).
Elle fait partie du groupe d'écrivains "Peta'h".
Elle monte en Israël en 1935, et elle travaille à la rédaction des journaux Davar, Mishmar et Mishmar layeladim (Mishmar pour les enfants). Elle fait partie des rédacteurs en chefs de Davar layeladim (Davar pour les enfants) ainsi que de la rédaction d'une revue pour les enfants de Diaspora Oroth ketanim (Les petites lumières).
En 1963 elle dirige le département de littérature comparée à l'Université hébraïque de Jérusalem.

‘Hayim Gouri (né à Tel-Aviv en 1923)
Après avoir étudié dans une école d’agriculture, il s'engage dans le Palma’h pendant la guerre d'Indépendance d'Israël ; il publie ses premiers poèmes dans les journaux de l'Organisation. Il accomplit pour la Haganah plusieurs missions auprès des camps de personnes déplacées en Europe, et ultérieurement servira dans l’armée et les campagnes d’Israël. Installé à Jérusalem, il mène ensuite de front une carrière de poète, de romancier, de reporter et même de cinéaste. Nombre de ses oeuvres évoquent le fossé entre les générations. Ses récentes poésies en versification libre et en langage simple reflètent les sensibilités évolutives de la nation.

Naomie Shemer (1930 - 2004)
Née au Kiboutz Kinereth, elle suit des études musicales à l'Académie Rubin de Jérusalem. Elle écrit essentiellement des chansons, plusieurs d'entre elles ayant connu une grande popularité. En 1967, elle écrit et interprète le célèbre Yeroushalayim shel zahav qui remporte aussitôt un grand succès. Cette chanson, devenue le symbole de la réunification de Jérusalem, est même introduite dans le rituel de certaines communautés de diaspora. Elle a composé de nombreuses chansons qui sont devenus des "tubes" en Israël et parmi les Juifs du monde entier. En 1987 Naomie Shemer reçoit le Prix d'Israël pour sa contribution à la chanson hébraïque. Elle était mariée à l'écrivain Mordekhaï Horowitz et mère de deux enfants.

Benjamin Okopnik (1962 - )
Né à Moscou en 1962, demeurant depuis sa première jeunesse aux Etats Unis – Ingénieur à la Compagnie LINUX et rédacteur en Chef de LINUX GAZETTE. Il écrit au sujet de cette oeuvre : "j'ai appris par coeur ce poème quand j'étais jeune, sans y rien comprendre si ce n'est l'idée de base. J'en ai relu récemment le texte et me suis souvenu – je ne puis encore le relire sans larmes".

Yevgeni Yevtushenko (1933 - )
Né en 1933à Stanstiya Zima (région d'Irkutsk en Sibérie) écrivit ce poème sous la double indignation du massacre commis à Kiev durant la seconde guerre mondiale et du refus du gouvernement de l'URSS d'élever un monument à la mémoire des milliers de Juifs exterminés sur la colline de Baby Yar par les troupes nazies.  Le poème eut un grand retentissement mais valut des persécutions à son auteur. Ce poème fut mis en musique par Dmitri Shostakovich en 1962, formant le premier mouvement (largo) de sa treizième symphonie avec chœurs ; ce mouvement fut interdit d'exécution en URSS pendant dix ans !


© J.R. Weill