L'analyse est destructive, et nous voulons construire ce qui pourra être.
L'harmonisation de la vie humaine, c'est l'intelligence individualisée.
L'harmonisation de l'Etre est synonyme de l'Attribut de Justice, qui est le rôle suprême joué dans la Tradition Cosmique. Lorsqu'elle dit qu'il sacrifia son être, c'est une forme d'expression qui est adaptée aux lecteurs européens, parce qu'ils ont connaissance des sacrifices. Du reste, ils les approuvent et en réalité, ils cherchent toujours quelqu'un pour payer leurs torts, leurs aspirations, désirs et satisfactions, sans y avoir une participation équitable. Au fait, ils veulent tout sans rien faire eux-mêmes. Pour nous, nous ne pouvons accepter le sacrifice d'aucune chose, ni d'aucune personne et il n'est même pas légitime d'encourager le sacrifice. Mais parfois, ce qui nous semble être une perte à cause de la fixité est, pour celui-là la vie, la lumière, la puissance, l'utilité, la plénitude d'action dans toutes ses densités, toutes ses raréfactions ; il est impossible que ce qui est éternel, immuable, soit sacrifié.
La Vie dans toutes les manifestations n'est pas telle qu'elle est, mais telle que nous la faisons. C'est par l'intelligence seulement que nous constituons la société avec ses morales et ses vices. Ce sont les morales mêmes qui, souvent, gâtent l'humanité. La loi naturelle est la seule à laquelle l'humanité soit assujettie de son gré ou contre son gré. Nous savons que la Vie, dans tous ses degrés et densités qui sont à l'infini, cherche à se manifester.
Le progrès humain, ce cri qui vient des profondeurs même de son effet ! Quel splendide thème, raison, cause, unis en une unique humanité !
Les principes théosophiques sont essentiellement contre l'aspiration et le désir. Ils défendent d'employer la puissance de la volonté et par conséquent, ils sont non évolutifs. Karma est un autre mot pour le "c'est écrit" des arabes, et tout le fatalisme de toutes les religions. Nous, nous avons besoin d'un Restituteur. Il est dans la nature humaine de chercher ce qu'on n'a pas. Pour plusieurs, c'est un Dieu sans forme ou passion ; pour d'autres, c'est l'idéal ; pour nous, c'est "Ce qui pourra être". Pour ce "pourra être", nous comptons sur l'humanité, le tabernacle dans lequel la Divinité se manifeste. C'est par l'homme et l'homme seul que le non-formal peut devenir formal.
La soi-disant volonté doit être assimilée au désir. Il n'y a aucune volonté sans désir, et quand le désir est suffisamment éveillé, il attire l'intelligence qui prend la forme de la mentalité dans notre densité, et de là naît ce que nous appelons volonté.
Le désir peut faire des choses merveilleuses, parce que c'est seulement par le désir inné que nous pouvons nous unir aux choses.
Les eaux diffèrent de l'affinité en ce que, tandis que les eaux trouvent un niveau et une borne fixe et sont assujetties à des lois fixes, l'affinité ou pathotisme ne connaît pas de niveau, ne reconnaît aucune loi fixe, parce que sa source insondable est du Sans-Forme, et partant, non fini.
La passivité est l'essence même de l'activité.
En la passivité, ou pour ainsi dire, en l'inconscience des actions quotidiennes, se trouve le mécanisme de la vie. Si nous pouvons ou quand nous pouvons vivre les pensées, c'est un sûr et certain gage, une promesse d'immortalité. Quant aux êtres actifs bien intentionnés, qu'ils fassent tout le bien qu'ils peuvent faire, si petit soit-il, cela suffit pour les encadrer dans cette universelle et harmonieuse loi de la vie. Ils se préparent inconsciemment pour la vie, non pas telle qu'elle est, mais telle qu'elle pourra être.
Un degré d'être est parfois apte à transformer tous les autres états d'être.
L'intelligence n'est pas personnelle, elle remplit seulement un rôle : manifester n'importe comment, et n'importe quand. Mais lorsque cette intelligence est pathotisée, alors elle devient individualisée et doit agir pour l'amélioration de cette forme humaine, qui est l'humanité, ou en d'autres mots, la Vie ou Dieu incarné.
Notre devise est de réaliser les possibilités ; les conditions sont nos guides.
Nous ne nous opposons à personne ; nous désirons seulement séparer le blé de son épi, classifier un petit peu, c'est-à-dire suivre la trace du premier Classificateur.
Notre enseignement démontre que, sans la plasticité, il n'y a aucune évolution.
Nous sommes matérialistes, par conséquent nous n'évaluons la science légendaire que selon son actuelle utilité.
La Vie se répète. Elle démontre que les fautes du passé lointain n'ont pas toujours l'effet de produire un guide pour les futures générations, et ainsi, que le passé et l'avenir sont le présent.
L'amour est le motif de notre œuvre, mais chacun doit travailler par soi-même ; nous ne pouvons être qu'un poteau indicateur.
Il appartient à chacun de choisir sa part, sa soi-disant destinée, qui signifie le plus souvent la conséquence de ses propres actes.
Il faut non seulement attendre l'occasion, mais se préparer pour celle-ci.
La loi de Charité est l'unique loi qui touche l'humain et le divin. Etre, et tout ce qui est nécessaire pour être : voilà la loi.
Les germes dont la vie consiste sont en transformation continuelle, et nous, des germes, nous nous mélangeons avec cette immensité en luttant continuellement pour saisir ce que nous appelons la conscience.
Le repos doit avoir pour objet la conscience d'être. La conscience d'être n'est pas individuelle, mais universelle. Elle donne la vie à toutes choses. Elle est l'idéal, l'espoir, la force réalisatrice de notre plus haute individualité. La vie ne peut être vêtue, manifestée selon la partie mentale, spirituelle, intellectuelle de l'individu.
La forme n'a aucune réelle importance, car une fois que la mentalité entre en action, elle peut se vêtir de la forme la plus appropriée à la circonstance. Ce principe est un sujet de contemplation. Toutes les vies actuelles sont jugées par nous selon leur apparence. L'être n'a pas de forme fixe.
L'Etre… Combien peu nous savons ce qu'est L'Etre, L'Etre qui est la cause de toutes les choses manifestées dans toutes les raréfactions nous est, la plupart du temps, non sentientable à cause de notre manque de plasticité. En cette vie que nous vivons, espérons, désirons, souffrons, craignons, nous aspirons à un éveil de la conscience. Voilà la force motrice de toutes nos actions, qui sont faites pour la plupart dans un état semi-inconscient. Sachant que tel est le cas, nous pouvons prendre cette idée comme guide, pour être plastique, c'est-à-dire libre, tolérant, et tirer lemeilleur de toutes choses.
L'humanité est pour moi le Cosmos.
Le Moi invisible, cette force pathétique qui est l'essentiel de
toute chose, qui est l'origine de toute vie manifestée, doit être
ignoré par la majorité. Ainsi, sommes-nous toujours inconnus,
mais nous avons notre constellation où nous vivons et respirons.
Le temps viendra où la vie s'individualisera dans une forme plus
dense ; alors il sera proclamé : le soi-disant mortel s'est vêtu
d'immortalité.
Nous disons "petit" pour tout ce qui nous est cher, et c'est la petitesse même qui nous sauve et nous protège. Je m'attache au plus petit ; c'est comme la pointe de l'aiguille qui fait tressaillir tout l'être.
Je vous salue, Maître, vous exprimez exactement mot par mot toutes mes pensées, aspirations et désirs latents que vous, l'artiste, avez modelé à la perfection. Soyez alors pour l'avenir mon double. Nous sommes en union à jamais et je laisse mon pathotisme s'étendre sur vous sans restriction, sans conditions. (Sur : Sois néophyte).
Notre individualité n'est que le morceau de verre cassé capable de refléter tout le prisme solaire.